Si cette notion est apparue dans les années 50, la compréhension du sujet et le niveau de formalisation de la démarche varient.
Aussi en 2019, la loi Pacte a consacré la notion de RSE (responsabilité sociétale des entreprises) en demandant à toutes les sociétés, quelles que soient leur taille ou leur forme juridique, de prendre en considération les enjeux sociaux (y compris les enjeux dits sociétaux) et environnementaux de leur activité.
Aussi depuis la loi Pacte, le code civil (art. 1833) précise désormais « que la société, en plus d’avoir un objet licite et d’être constituée dans l’intérêt commun des associés, doit être gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité ».
La RSE est la manière dont l’entreprise aligne sa stratégie, sa gouvernance, sa raison d’être et ses processus avec les 3 volets du développement durable (économique, social et environnement). Une entreprise qui pratique la RSE va donc chercher à avoir un impact positif sur la société et à respecter l’environnement, tout en étant économiquement viable.
Il n’y a pas de loi ou de décret qui contraint les entreprises à mettre en place des actions RSE bien qu’elles aient un objectif vertueux, quelle que soit la taille ou la structure de l’entreprise. En revanche, les entreprises cotées en bourse et les entreprises de plus de 500 employés ou générant un chiffre d’affaires de plus de 100 millions d’euros ont une obligation de fournir un « reporting extra financier » annuel, appelé aussi « reporting RSE ».
Toutefois même si les TPE-PME sont exemptées de reporting, elles sont ou seront concernées par les actions RSE dans leur entreprise, en qualité de fournisseur ou de sous-traitant de grandes sociétés, qui exigeront pour respecter un appel d’offres, d’être en conformité.
La RSE est et va devenir une démarche de plus en plus intégrée à la stratégie de l’entreprise, comme moyen d’attractivité.
Le développement d’une démarche RSE va contribuer à :
- maîtriser plus efficacement les risques (opérationnels, environnementaux, sociaux, réglementaires, juridiques, financiers, de réputation, etc.) ;
- réduire les coûts par exemple, en faisant des économies de ressources mais aussi en anticipant la raréfaction de certaines matières premières (cri d’alarme récent des industriels du Bâtiment) ;
- créer des opportunités d’affaires avec les donneurs d’ordres ;
- anticiper les évolutions de marché ; par exemple, en identifiant mieux les signaux faibles grâce au dialogue avec les parties prenantes ;
- améliorer son agilité ; par exemple, l’innovation sociale et managériale permet de développer la capacité d’adaptation de l’entreprise ;
- attirer les talents et renforcer l’adhésion des salariés au projet d’entreprise ;
- développer sa capacité d’innovation, en prenant en compte des enjeux de durabilité dans le développement de nouveaux produits et services ;
- faciliter son accès à des financements ; les investisseurs et les banques intégrant de plus en plus la RSE dans leur appréciation des entreprises, sans oublier le crowdfunding.
La RSE est donc un moyen pour le dirigeant de renforcer la performance globale de son entreprise et de garantir sa pérennité à court, moyen et long termes.
Mais comment mettre en œuvre une démarche RSE ?
Même si la RSE est une démarche propre à chaque entreprise, elle s’appuie sur une ambition. Sa réussite est liée à l’implication des toutes les parties prenantes, du dirigeant, des salariés mais aussi des fournisseurs et des clients avec une feuille de route, avec des indicateurs et des plans d’action, en résumé une démarche à court, moyen et long termes.